Conversation
Et #EntréeLibre va commencer ! @lareinedeselfes teste le micro et la foule est en délire !
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Pourquoi #EntréeLibre2 ? L'idée est née pendant le confinement : notre rapport à Internet a changé pendant cette période.

On a été amené à utiliser des outils, et on a besoin de savoir comment ça marche.
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Le #CentreDesAbeilles est très heureux d'accueillir l'événement à #Quimper !

Le financement participatif a beaucoup aidé aussi : il y a un intérêt à la rencontre et à la compréhension du monde numérique !

« Bienvenue à tou·te·s ! »
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Qui sont les bénévoles ?
Des #gens (bien ?) rencontré·e·s sur Internet ! Des gens en chaire et en os aujourd'hui \o/
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Et on entame l'événement un peu en avance avec une conférence de @bortzmeyer : « Internet et confinement ».

Ça va parler confinement, réseaux, politique, gens.
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Mars 2020 : confinement.
Ça commence dans un pays lointain, mais finalement ça s'est concrétisé pour nous aussi, quand même.

Le confinement a été nécessaire pour limiter un peu la propagation du virus. Stéphane ne se prononce pas sur la gestion de la crise précisément, il n'est pas épidémiologiste.

#EntréeLibre2
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Le confinement a été contraignant aussi. Certain·e·s disaient qu'on pouvait tout faire en télétravail, ça revient au même.

Mais en fait non, regardez les CRS par exemple. Et pour les profs, c'était possible, mais c'était pas pareil.

#EntréeLibre2
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Conséquence : eh ben on dépend encore plus du numérique et de l'Internet.

Première question : est-ce que le réseau a tenu ? Sachant que la visioconférence par exemple est très consommatrice en ressources numériques.

#EntréeLibre2
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On sépare la réponses en plusieurs points.

  1. Du point des utilisateurices :
  • à l’école, beaucoup de problème. L’Éducation Nationale suggère d’utiliser @Framasoft qui n’est qu’en association ! Le problème a été encore plus important à cause du discours du ministre, s’adressant à des enfants, en disant qu’on était prêts. (mais en fait non)
  • Wikipédia (associatif et public) et Netflix (privé) marchaient bien.
  • Au travail : #çaDépend. Certains employeurs manquaient de confiance en leurs employé·e·s, d’autres voulaient vendre des services de visioconférence…

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Et du côté de l’environnement ?

On a subi un discours assez moralisateur des autorités et des éditorialistes. « Arrêtez de vous distraire, laissez les ressources aux vrais gens qui travaillent. »

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On veut des chiffres, et @bortzmeyer nous en donne !

C'était en fait très variable selon l'endroit.

Chez certains fournisseurs d'accès internet (FAI), il y a eu une augmentation de 10 à 20% du trafic.

Chez certains autres services, ça a drôlement augmenté (l'entreprise Zoom par exemple).

Chez d'autres, une baisse (les campus universitaires par exemple).

#EntréeLibre2
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Résumé : l'internet a connu une augmentation de trafic, mais limité. Rien à voir avec le trafic automobile lors de départ en vacances par exemple.

Sur le point d'échange internet de Francfort (https://de-cix.net/en/locations/frankfurt/statistics) on voit bien une augmentation au premier confinement, mais c'est pas énorme par rapport à l'augmentation normale de l'usage d'Internet.

#EntréeLibre2
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Comment expliquer les problèmes vécus par les utilisateurices alors ?

Réponse : il faut distinguer le réseau (Internet) des services Web.

En pratique par exemple : si le site du CNED (éducation à distance) est planté, c'est pas à cause du visionnage de vidéos sur Youtube.

C'est un point souvent oublié par les Ministres (qui peuvent dire un peu tout et son contraire).

#EntréeLibre2
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Pourquoi est-ce que l'Internet a tenu ? La prise de conscience de la pandémie a été (très) tardive, et du coup, l'augmentation du trafic a été assez rapide.

Eh ben en fait, accrochez-vous bien, #lesGens utilisaient déjà l'Internet.

En plus, le réseau est déjà surdimensionné, pour faire face aux imprévus (flash crowd). Quand Apple sort une mise à jour, quand un nouvel épisode de Game of Thrones sort…


→ L'internet ne fonctionne pas à 100%, il y a de la marge.

#EntréeLibre2
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Autre point : les opérationnel·le·s ne sont pas restés les bras croisés, ils se sont adaptés en urgence, en plus.

#EntréeLibre2
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Concentrons-nous sur les services maintenant. Pourquoi certains ont-ils craqué ?

1. certains sites Web sont mal conçus, trop dynamiques, c'est-à-dire qu'ils cherchent trop souvent des informations sur un serveur. Servir du contenu statique est bien plus efficace.

#EntréeLibre2
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@tkpx on m'a dit ça à l'oreillette aussi. Je vais transmettre à la pause :)
On verra si on peut changer quelque chose, c'est peut-être à cause du débit du centre ?
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@lelibreauquotidien on va tâcher de trouver une solution !
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2. le développement logiciel peut être mal fait. Et parfois ça peut être lié aux marchés publics, aux cahiers des charges trop rigides…

Des excuses souvent entendues : « J'ai fait ce qu'on m'a dit ». « Le cahier des charges ne prévoyait pas cela ».

#EntréeLibre2
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3. C'est pas une question d'argent, ou public/privé. Par exemple, Wikipédia a bien tenu.

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@loutre je vais remonter l'info
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Conclusion :

Le confinement et le changement de mode de travail ont été une épreuve pour l'Internet, mais limitée.

Le réseau a tenu (pas tout seul, il a fallu bosser)

Plusieurs services se sont montrés inadaptés.

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Place aux questions !

Si Jean-Michel Blanquer est dans la salle, il a un droit de réponse 😋

#EntréeLibre2
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Question : y'a eu pas mal d'enseignant·e·s qui n'ont pas utilisé les systèmes de l'éducation nationale, mais plutôt les services des Gafam.

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Réponse : c'était pratique, c'était connu par des profs et par les élèves (TikTok, Instagram, Discord…)

C'est dommage, ça aurait été l'occasion de sensibiliser à la souveraineté numérique, aux problèmes de vie privée…

Pourquoi est-ce que ces services ont fonctionné ? Pas purement parce que c'était privé/commercial (non non, pas besoin de tout privatiser). Une bonne partie de la raison, c'est que chez les Gafa, on privilégie les trucs qui marchent. Dans la tradition française, on préfère les discours à l'opérationnel.

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On peut constater que ça marche bien, les Gafa, techniquement. Mais la solution, c'est pas de les utiliser tout de suite, sans réfléchir. Plutôt de voir comment ils font, et de faire pareil sans leurs pratiques qu'on n'aime pas (surveillance, pubs…)

#EntréeLibre2
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Autre question : l'inclusivité. @Cumulo a fait les frais de son université qui a utilisé des services non compatibles avec GNU/Linux par exemple. On fait quoi ?

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La réponse : c'est fréquent. Au Cnam, l'environnement Microsoft est pas mal utilisé par exemple. Pareil dans d'autres universités.

Le souci, c'est qu'on est mal reçu·e quand on soulève le problème. Même quand le discours politique est de dire qu'on lutte contre le capitalisme.

Le changement est long, il faut faire de la sensibilisation (comme aujourd'hui !). (#my2cents : la route est longue mais la voie est libre, comme écrit sur le t-shirt de @bortzmeyer !)

En plus, pendant la pandémie, "c'était la crise". Alors il fallait pas pinailler, pas le temps pour les petites considérations.

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Autre situation, un peu inverse : au départ, plein de solutions différentes en fonction des profs. À partir d'un moment, tout a été centralisé localement vers des services hébergés par l'école.

Mais il y a un biais : c'est une école d'ingénieur·e·s en informatique (cela dit, le Cnam, pareil…)

Ce genre de situations étaient globalement peu fréquentes.

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Question : mais du coup, n'y a-t-il pas une contradiction dans le discours politique, dans lequel on retrouve souvent la "souveraineté numérique", alors qu'on n'investit pas dans le public ?

Réponse de @maiwann : dans le public, vu que lae fonctionnaire coûte trop cher, on fait faire des logiciels par le privé.

Donc oui, grosse contradiction.

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Complément de réponse de Stéphane : on pourrait aider des initiatives qui existent. L'exemple de #PeerTube et #Mobilizon, financés de manière participative. L'État aurait pu aider !

#Astuce : quand il y a "souverain" dans le nom de projet, faut faire attention.

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Question : est-ce que les confinements ont augmenté l'exclusion de certaines personnes vis-à-vis du numérique ?

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Réponse : plein de cas différents. Des élèves/étudiant·e·s dans des habitations insalubres, des personnes habituées ou non à travailler en autonomie…

Souvent, la "fracture numérique" on la définit par le matériel (fibre, pas fibre, ordinateur, pas ordinateur…). Mais en réalité, il y a la connaissance des services, des outils qui joue également. Tous les âges peuvent être impactés.

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Témoignage : une personne dans la salle ne va jamais sur Internet, sauf pour les courriels.

Avec le confinement, elle a commencé à aller sur Youtube et elle a commencé à s'informer autrement.

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Autre témoignage : pendant le confinement, une autre personne a décroché totalement de son ordinateur. À la suite d'un petit problème, elle a dû faire réparer son ordinateur et désormais elle se remet petit à petit.

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Témoignage encore : une personne travaille pour une université privée. Elle a pu faire des statistiques de connexion au VPN de l'université, hors temps de travail. La statistique a été multipliée par deux. Malgré le "droit à la déconnexion".

Ce sont surtout les "petit·e·s employé·e·s" qui travaillent en dehors des horaires. Pour travailler une fois que les enfants sont couchés par exemple.

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Autant d'exemples qui montrent que les usages sont bien différents ! Mais ces usages ont changé.

Le télétravail induit une connexion sur une plage horaire plus large (à cause de la peur des manageur·euse·s). Et pouf, on a complètement invisibilisé la double journée imposée à beaucoup (surtout des femmes, d'ailleurs). Le "on a réussi" est un peu amer, donc.

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